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Dernière mise à jour le 28-juillet-2001 |
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21 |
télécharger tous les articles cs_21.pdf (5527Ko) | 3ème trimestre 1976 | |||
22 |
Couverture Dos |
télécharger tous les articles cs_22.pdf (2684Ko) | 4ème trimestre 1976 | ||
23 |
Couverture |
télécharger tous les articles cs_23.pdf (8520Ko) | Mars 1977 | ||
24 |
Couverture Dos |
télécharger tous les articles cs24.pdf (5508Ko) | Mai 1977 |
ALLEZ LES ROUGES!
«Comme conclusion, LA LUTTE DES CLASSES dans laquelle le mouvement se décompose et qui est le dénouement de toute cette merde».
Cet extrait d'une lettre de Marx à Engels en 1878, ne doit pas nous faire oublier que la bourgeoisie connaît des ruses que le pouvoir sait appliquer quand branle sa majorité et s'effrite l'autorité de l'Etat.
Deux objectifs s'imposent en effet à la société bourgeoise d'aujourd'hui : d'une part recréer, malgré les désillusions d'une fraction toujours plus grande et le durcissement croissant du champ politique de la population, un large consensus national en forme de plébiscite symbolique, et d'autre part amener ce consensus vers une demande explicite, portée «par la rue» d'un renforcement de l'autorité de l'Etat, prétexte à l'instauration largement préméditée par la bourgeoisie menacée de l'état d'exception.
Les deux exemples les plus frappants de cette double politique du pouvoir dans la période sont, sans nul doute, «l'affaire de Troyes», et «Allez les verts».
L'affaire de Troyes fut en effet l'occasion d'une des plus vastes célébrations des vertus de l'ordre et de la répression que la France ait connu ces dernières années elle fut, notamment le prétexte à un vaste travail idéologique de la presse bourgeoise sur le thème du nécessaire renforcement de lappareil juridico répressif ; elle fut par ailleurs le théâtre d'une fête de la vengeance symbolique des masses des conditions de travail et de vie quotidienne qui leur sont aujourd'hui fabriquées par la crise du capitalisme et ses conséquences les plus évidentes telles que le chômage, la montée des prix, l'augmentation des tâches ingrates, etc... Oui, Patrick HENRY (le monstre de Troyes> paiera l'angoisse de tous face à l'avenir, par la guillotine.
Mais dira-t-on, quel rapport avec le travail social ?
Il est malheureusement de taille : le travail social participe largement de l'appareil idéologique d'Etat, et est de ce fait particulièrement dépendant de la politique de la bourgeoisie en la matière. Cela signifie que les perspectives de renforcement général des institutions éducatives et répressives, qui sont aujourd'hui dans les cartons du pouvoir, auront demain leur mise en application dans le secteur Social.
L'état d'exception ne peut exister sans les travailleurs sociaux, sans les juges, sans la police et sans l'armée. Or voilà quatre secteurs qui connaissent une crise en profondeur : des travailleurs remettent en cause, à des niveaux divers, la fonction sociale dont ils ont été investis par la bourgeoisie, pour la défense du capital.
A l'heure de l'instauration progressive de l'état d'exception, le pouvoir n'a plus le choix des moyens une remise en ordre s'impose.
C'est le sens des tentatives actuelles de la bourgeoisie de mettre au pas les travailleurs sociaux par la Loi Sociale.
C'est le sens du renforcement de l'appareil de contrôle des populations par les plans AUDASS et GAMIN.
C'est le sens de la répression accrue des militants syndicaux du secteur social.
C'est le sens du matraquage systématique des travailleurs sociaux qui tentent aujourd'hui d'instaurer un rapport différent avec les usagers, en participant notamment à leurs luttes (cf. Nantes).
Oui, c'est le sens des intérêts de la bourgeoisie.
Mais nos luttes montreront que ce n'est pas le sens de l'histoire.
Non signé
Un numéro de Champ Social sur la Formation. Un numéro sur la formation qui tentera le plus possible d'englober toutes les questions qui, pour nous sont particulièrement importantes.
Très souvent, en termes revendicatifs, on expédie le problème sur deux mots d'ordre assez superficiels droit à la formation - pour une formation de qualité.
Mais, de quoi s'agit-il ?
Il s'agit tout d'abord de formation professionnelle destinée à un secteur aux tâches particulièrement claires : le contrôle social des populations.
Formation professionnelle dont la fonction est justement de masquer ce que sera réellement l'emploi spécifique de travailleur social.
Formation professionnelle donc dont la dominante sera de privatiser, d'individualiser les résultats, les effets de l'exploitation capitaliste, et des conditions de vie que le système a créé. Le moyen bien connu : la sauce psychologique, les bonnes recettes du docteur Freud et de ses apôtres, enfin la sacro-sainte technique de la relation.
Encore de la théorie..., encore des pseudos-intellecto qui nous bassinent dans Champ Social... eh bien non ! Tout simplement bien saisir la mécanique complexe de l'institution «formation» et, en son sein «formation de travailleurs sociaux» pour mieux définir les objectifs de lutte, les revendications de formation, qui ne peuvent être réduites à ce qu'il est convenu d'appeler des revendications pédagogistes Un numéro sur la formation qui pourrait être un instrument dans les mains des milliers de travailleurs sociaux en formation qui, comme chaque année vont devoir se battre dûrement pour exiger des moyens décents de vivre, de manger... bagarre, qui bien sûr sera finalement la même que celle que des millions de travailleurs mènent pour l'amélioration de leur pouvoir d'achat et pour des conditions de vie et de travail radicalement différentes que celles qui sont aujourd'hui notre quotidienneté Savoir ce qui se cache derrière les programmes pédagogiques des centres de formation sociaux, c'est aussi participer à la riposte massive de l'ensemble des travailleurs contre le sinistre duo Giscard-Barre.
Non signe
1977, 1978, deux dates qui raisonnent dans la tête. Deux dates que beaucoup de travailleurs voient approcher avec espoir mais aussi avec appréhension.
Municipales, législatives, échéances d'«affrontement» des forces politiques de notre pays par urnes interposées !
Subissant les coups répétés d'une bourgeoisie aux abois, les travailleurs porteront les partis dont ils se réclament aux postes de direction du pays. La gauche majoritaire dès aujourd'hui dans les sondages, gagnera-t-elle la majorité électorale ? Gouvernera-t-elle en supportant Giscard d'Estaing comme Président ? Et les luttes de la classe ouvrière, qu'en adviendra-t-il ? Développant leurs revendications, les travailleurs poseront-ils la question du pouvoir politique, de leur pouvoir de classe, ou bien obtempéreront-ils aux appels à la modération et au réalisme des partis réformistes engagés dans une gestion difficile d'un capitalisme et d'un système social en crise ?
Les élections municipales permettent un test national pour constater la définitive minorisation des grandes formations politiques bourgeoises malgré l'opération Chirac d'une part, et d'autre part la montée électorale de la gauche (après les élections cantonales qui prouvaient déjà que la majorité des travailleurs se portaient à gauche).
Les élections municipales doivent particulièrement attirer l'attention des travailleurs sociaux.
Pour beaucoup d'entre nous, nos employeurs, nos patrons souvent musclés sont les municipalités ; soit directement, c'est-à-dire des services municipaux dépendant hiérarchiquement des élus d'une localité, soit par le truchement bien connu de ces chères associations selon la loi de 1901 dont Monsieur le Maire, ou Monsieur le Premier Adjoint, est le Président.
Si nombre d'institutions du secteur dépendent d'autres instances administratives (conseils généraux, Directions de l'action sanitaire et sociale, Ministère de la justice, Fédérations associatives nationales), toutes ont des relations avec les municipalités. Certaines, comme notamment celles de l'éducation populaire, les services sociaux municipaux, sont liées aux municipalités. Soit hiérarchiquement, soit en dépendance budgétaire.
Il est clair que la question des relations entre les institutions du secteur social et les municipalités se pose quotidiennement et d'une façon permanente, quelles que soient les échéances électorales. La problème auquel nous sommes confrontés est de 2 ordres : le premier, est celui de la manière dont la commune appréhende le secteur, et quel rôle précis elle lui attribue. Le second conduit aux relations entre la municipalité et les travailleurs sociaux, cela posant bien évidemment la nature politique de la municipalité en présence, et ces limites.
Etudier ce qui se passe dans les localités réactionnaires est nécessaire.
Lorsque les municipalités se réclament du mouvement ouvrier, la question devient alors délicate : appliquent-elles en tant que bailleurs de fond ou en tant qu'employeurs les grands axes stratégiques que donne la bourgeoisie à notre secteur, le développent-elles, quelles analyses suivies d'effet concrets tracent-elles ?
Autant de questions qu'il est urgent de cerner, d'adresser aux divers courants politiques se réclamant du mouvement ouvrier. Autant de questions qui ont place dans le cadre des élections municipales à venir.
Las problèmes que soulèvent l'analyse du secteur, sa nature, son rôle stratégique de contrôle massif des populations, interpellent bien évidemment les courants politiques de la gauche et de l'extrême-gauche sur l'ensemble de leur stratégie et de leur programme ; cela nous conduisant à quel type de société ils veulent construire, quel socialisme, et quels moyens pour ce faire.
Voir ce problème au niveau des municipalités a le mérite de clarifier les positions en présence et de démontrer concrètement au niveau d'une localité les enjeux et les limites du questionnement sur le travail social, Si on ne le relie pas à une démarche globale d'analyse des perspectives politiques dans les pays capitalistes avancés.
Non signé
Depuis plusieurs numéros de la revue, l'éditorial faisait la jonction entre la situation politique et le dossier que l'on tentait de rendre le plus cohérent possible.
Alors là, tout ça va changer car dans ce numéro, il n'y a pas de dossier, je vous dirai pas pourquoi, de suite consultez l'article consacré au bilan et compte rendu du week-end national des 26 et 27 mars un peu plus loin...
Comme Champ Social change, ben, on va causer de changement
D'abord, une évocation nostalgique qui n'a plus en tête la rengaine de Bob Dylan des années 60 «Time there are changing» - traduction : les temps changent...
A part Champ Social numéro 24 - c'est-à-dire celui-là - quel changement peut-on constater dans le monde qui nous entoure ? Pluriel ou singulier ?
Depuis le numéro 23, on peut enregistrer des changements importants. D'abord constater que dans 70 % de grandes villes la gauche est majoritaire. Puis que la majorité est minoritaire, mais pour des raisons d'identité préfère conserver la première appellation. La majorité minoritaire a aussi changé, dans la continuité d'une politique anti-ouvrière et d'austérité. Barre a fait le ménage des ministres non élus ou disent-ils qui ont des tâches importantes en dehors du gouvernement. Ponia, après avoir régné 2 ans et demi sur la police officielle va-t-il se recycler et créer une vaste société de police parallèle ou de détectives privés ? En tant que Ministre de la Justice Lecanuet ne pouvait pas se permettre le passage à l'acte de justicier-cow-boy dont les déclarations éclairaient l'ambition ? Va-t-il devenir le zorro des banlieues rouennaises?
Le changement c'est aussi reprendre des têtes connues mais qui ont élargie leurs connaissances, voyager, acquis sabre et costume vert : n'est-ce pas Alain Peyreffite ?
Quant à la gauche, à part le succès électoral elle n'a pas énormément changée ! Elle prépare fiévreusement l'échéance électorale des législatives, elle rassure toujours les catholiques, les patrons, le peuple de France. Sa conception de la riposte au plan Barre, son refus de coordonner les luttes, de les centraliser, d'offrir des perspectives de combat aux travailleurs demeurent.
Dans le secteur social l'envie de changement qu'expriment des milliers de travailleurs sociaux, des assistants sociaux en formation aux professionnels en lutte contre les coups patronaux et gouvernementaux, c'est la remise en cause profonde du vaste contrôle social qu'ils sont chargés de réaliser.
Que faire ?
La question est osée, et la réponse aussi légère qu'un roulement de tambour ! Changer tout et se donner les moyens de ce changement. La majorité des travailleurs de ce pays ont dit oui au changement. Alors que diantre, allons-y ! Balayons devant nos portes, dans les couloirs des organisations syndicales où la poussière bureaucratique a un tantinet grippé la machine de guerre contre l'Etat et les patrons, que sont et que doivent être les syndicats.
En ce printemps 77, les coucous sont des millions, les enragés des dizaines de milliers, et comme y a 9 ans qu'on en cause, faudrait commencer à passer aux choses sérieuses !!!
Signé A.B. (probablement Alain BELLET)
Livre CHAMP SOCIAL aux éditions Maspero : Ce livre est un recuil d'articles dont voici les titres les auteurs et la date de parution 1. ,2., 3., 4., 5., 6., 7., 8.
Titre | Auteur | Date |
Pourquoi "champ social" | 1976 | |
1. Histoire et développement du travail
social
|
J.-M. Courtois | 1976 |
2. L'éducation populaire
|
Les travailleurs de la MJC de la Porte de Vanves | janvier 1976 |
3. Le travail social où ça va ?
|
Alain Bellet | 10 mai 1976 |
4. Bref aperçu historique de la bureaucratie
du rien
|
B. Vergnes | 17 mai 1976 |
5.1. "En faveur des Handicapés" la
loi d'orientation contenu et conséquences
|
Centre des handicapés étudiants | Janvier 1975 |
5.2. La Loi d'Orientation
|
Mouvement de défense des handicapés | Janvier 1975 |
5.3. Le Lenoirisme ou la société
unidimensionnelle "Dans un pays (la France) où le moindre rat est administré policièrement" (K. Marx)
|
Yves FAUCOUP | Mars 1975 |
5.4. "Les exclus" ou l'idéologie bien-pensante | Un groupe de travailleurs sociaux | |
5.5. Qu'est-ce que la "loi
sociale"
|
Union Régionale C.F.D.T. Santé sociaux R.P | |
5.6. Pourquoi "la loi sociale"
|
Alain BELLET | 1976 |
6.1 Radicalisation du Secteur social. Quelles
structures de luttes ?
|
G.I.T.S (Groupe d'Information des Travailleurs Sociaux) | Janvier 1974 |
6.2. Critique
|
Des camarades de Bordeaux | 1974 |
6.3. A propos du Week-End
|
Edith Viarmé | |
6.4. Pourquoi faire ?
Le cadre général
Le cadre particulier
|
Des camarades Marxistes-Léninistes de Nancy | 1974 |
6.5. Travail social, lutte de classes
|
J-Y. BARREYRE | Janvier 1976 |
6.6. Collectif national de prévention
|
1976 | |
6.7. Plate-forme de "Champ social" | 1976 | |
7. En vrac quelques débats qui traversent le travail social | ||
7.1. L'ilotage
|
L'intersyndicale C.F.D.T.-C.G.T. des éducateurs en prévention de Toulouse | Mars 1975 |
7.2. Le travail social et les femmes
|
Brigitte STUDER (Suisse) |
Janvier 1974 |
7.3. Drôle de boulot ! | M. T. | |
7.4. La sexualité du travailleur social | J.M. COURTOIS | Décembre 1975 |
7.5. La sexualité des détenus | Jacques LESAGE DE LA HAYE | Décembre 1975 |
7.6. La sexualité des handicapés | Les handicapés méchants | Décembre 1975 |
7.7. La sexualité des immigrés
|
CIMADE, Service Alpha | Décembre 1975 |
7.8. Institutionnalisation du sexe et contrôle social | Jean-Marie BROHM | Octobre 1975 |
7.9. Psy-Réflexions | S. TOMKIEWICZ | Janvier 1974 |
7.10 L'opinion du C.A.P. (Comité d'action des prisonniers) | Serge LIVROZET | Janvier 1974 |
7.11. L'alphabétisation
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U.G.T.S.F. (Sénégal) C.T.A. (Algérie), FE.T.R.A.N.I (Fédération des travailleurs africains noirs), Révolution Afrique, Solidarité des travailleurs Maliens en France, Journal Portugais, UTIT (Tunisie) avec le soutien du Collectif d'Alphabétisation | Mars 1975 |
7.12. L'arbitraire des expulsions
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G.I.S.T.I (Groupe d'information et de soutien aux travailleurs immigrés) | |
7.13. La police et son rôle d'adaptation | ||
7.14. Les vieux sans la vieillesse | Jo BENCHETRIT, psychologue | Juin 1976 |
7.15. L'art de tuer avec des textes | J.-L. GIOVANNONI | |
7.16. Trois luttes significatives
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8. Un champ social vaut mieux que deux tu l'auras |
copyright Patrick THIRIET 1997-2001 <patrick.thiriet@wanadoo.fr>